Les évêques sont exhortés à bien accueillir les légitimes exigences des fidèles

Publié le par Maximilien Bernard

Nouveau secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, Mgr Guido Pozzo a en charge l’application du motu proprio Summorum pontificum. Il déclare au bimensuel l'Homme Nouveau :

"De façon générale il me semble qu’à deux ans de la publication de Summorum pontificum la situation est plutôt diversifiée. Généraliser ou simplifier serait ici injuste. Peut-être en France et dans la zone centre-nord de l’Europe les problèmes sont-ils plus aigus, mais dans une période transitoire, des réactions d’ordre psychologique et des interrogations sont bien compréhensibles. Les difficultés de répondre aux exigences des fidèles qui demandent la célébration de la sainte messe dans la forme extraordinaire sont dues parfois à des attitudes d’hostilité ou à des préjugés, d’autres fois à des obstacles d’ordre pratique, comme l’insuffisance du clergé, la difficulté de trouver des prêtres capables de célébrer dignement selon le rite ancien. En outre, on a peine à voir comment harmoniser la pastorale et la catéchèse de la célébration des sacrements dans le rite ancien avec la pastorale et la catéchèse ordinaires des paroisses. Il est clair que les évêques et les prêtres sont exhortés à bien accueillir les légitimes exigences des fidèles, selon les normes établies par le motu proprio, puisqu’il ne s’agit pas d’une concession faite aux fidèles, mais d’un droit des fidèles de pouvoir accéder à la liturgie grégorienne. [...]

 

La procédure indiquée par le motu proprio doit être respectée. Les fidèles doivent tout d’abord s’adresser au curé et, s’il y a des difficultés, à l’évêque. C’est seulement dans le cas où surgiraient des objections ou des empêchements de la part de l’évêque pour l’application du motu proprio, que les fidèles pourraient se tourner vers la Commission pontificale Ecclesia Dei ; d’ailleurs l’évêque lui-même peut s’adresser à la Commission au sujet des difficultés qui surgiraient pour divers motifs, afin que la Commission puisse offrir son aide et ses suggestions. Il faut cependant bien préciser que la façon de procéder de la Commission est institutionnelle, comme pour tout autre organisme de la Curie romaine. Les interlocuteurs de la Commission sont les Ordinaires, évêques et supérieurs religieux. Les fidèles qui le jugent opportun peuvent envoyer des informations et signaler d’éventuels problèmes et difficultés à la Commission pontificale, laquelle se réserve de son côté le soin d’examiner et de décider si et de quelle façon il faut procéder, en contact avec l’Ordinaire du lieu."

 

Insistons sur le fait que l'application du Motu Proprio dépend d'abord du curé, qui a le devoir de répondre aux légitimes exigences des fidèles et ne dépend donc pas du bon vouloir de l'évêque.

 

Publié dans Summorum Pontificum

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